
Conteneurs
Pourquoi ne pas généraliser les points d’apport volontaire, les conteneurs à roulettes ou les conteneurs enterrés ?
Ce type de dispositifs sur roulettes occupe une grande partie de l’espace public et présente plusieurs dangers : obstacles pour les piétons et les PMR, problèmes de stationnement, risques accrus d’accidents en cas d’intempéries et/ou de vandalisme. Notre expérience montre que ces conteneurs sont facilement déplacés, renversés ou incendiés. Pour ces raisons, nous pensons qu’ils ne constituent pas une solution optimale pour améliorer les collectes.
Les points d’apport volontaire et les conteneurs enterrés peuvent sembler pratiques, mais leur mise en place soulève plusieurs défis :
- Coût : la collecte est souvent moins chère, mais l’installation est beaucoup plus coûteuse.
- Espace : il faut trouver des emplacements adaptés, ce qui peut impacter le stationnement et la vie du quartier. De plus, le sous-sol bruxellois est complexe (nombreuses conduites), ce qui limite l’installation de conteneurs enterrés.
- Dépôts clandestins : ces installations entraînent souvent une augmentation des dépôts sauvages autour des conteneurs.
- Qualité du tri : elle peut être moins bonne qu’avec d’autres systèmes.
Bruxelles-Propreté a déjà réalisé une première étude et finalise actuellement une analyse détaillée des coûts.
Nous travaillons sur un maillage par quartier, car une solution unique pour toute la Région n’est pas réaliste. Chaque quartier a ses spécificités : par exemple, un quartier de maisons avec jardin n’a pas les mêmes besoins qu’une rue d’immeubles à appartements.
À savoir : 24 % des ménages bruxellois utilisent déjà des conteneurs de tri à roulettes, principalement dans les grands immeubles. Des conteneurs enterrés ont également été testés pour évaluer leur efficacité en matière de collecte, de tri et de propreté.
Quelles initiatives sont en cours pour améliorer la gestion des déchets ?
Bruxelles-Propreté mène une étude des performances de la collecte par apport volontaire, notamment via des espaces-tri. L’enjeu principal de cette étude est d’étudier les performances de la collecte des déchets ménagers par apport volontaire (plus précisément, via des espaces-tri) dans des contextes urbains comparables à la Région bruxelloise. Il est question d’évaluer les moyens d’optimiser les performances des espaces-tri déjà installés dans la Région et d’analyser l’intérêt de (et à quelles conditions) déployer l’implantation de ce type d’infrastructures dans d’autres types de quartiers ou d’habitats sur le territoire bruxellois.
Quels avantages offre la collecte en porte à porte par rapport aux conteneurs ?
La collecte en porte à porte assure une proximité maximale, sans déplacement nécessaire pour les personnes à mobilité réduite, les citoyens âgés et les actifs. C’est un service aux citoyens qui a fait ses preuves et que de nombreuses autres villes européennes organisent selon les mêmes modalités. Beaucoup de Bruxelloises et Bruxellois y tiennent. Par ailleurs, nous remarquons que certains points d’apports ont tendance à devenir des sites d’abandon de déchets.
Pourquoi Bruxelles-Propreté ne généralise pas la collecte en conteneurs plutôt qu’en sacs ?
Nous collectons selon 3 modalités : sacs, conteneurs mécanisés, espaces-tri (conteneurs enterrés).
Les sacs sont majoritairement destinés aux maisons et petits immeubles, les conteneurs mécanisés concernent principalement les gros commerces disposant de suffisamment de surface de stockage et les grands immeubles et enfin les espaces tri ou conteneurs enterrés constituent un dispositif dédié aux immeubles de logements collectifs neufs ou très récents de plus de 150 unités de logement.
La généralisation de la collecte en conteneurs à l’ensemble des ménages bruxellois n’est pas possible pour plusieurs raisons :
- de nombreux ménages vivent en appartement et ne disposent pas de suffisamment d’espace ou d’un local spécifique pour pouvoir y stocker différents conteneurs pour chaque fraction.
- L’installation de conteneurs (sur roues) sur la voie publique a déjà été testée et évaluée. Malheureusement, les résultats n’étaient pas concluants. Nous avons constaté que cela engendrait de nombreux désagréments (incitation aux dépôts clandestins, irrespect des règles de tri, obstacle ou danger pour la circulation et les piétons, etc…)
Et pour terminer, les conteneurs enterrés sont une solution qui est adoptée en région bruxelloise pour de nouveaux quartiers. Plusieurs projets les ont déjà adoptés. Cependant, la généralisation de ce mode de collecte n’est pas à l’ordre du jour pour diverses raisons :
- la qualité du tri issue des containers enterrés est encore sujette à amélioration (les études menées précédemment par Fost sur les systèmes enterrés des différentes intercommunales démontrent une qualité de tri moindre que pour la collecte en porte-à-porte)
- cela ne règle pas le problème de propreté publique (des dépôts clandestins sont très fréquemment constatés autour des containers enterrés)
- il n’est pas toujours possible, ni souhaitable d’enterrer pour des questions d’encombrement ou de préservation du sous-sol bruxellois et de l’espace public.
Qu’en est-il des nouvelles habitations ?
Pour les nouveaux immeubles, des espaces tri avec des conteneurs enterrés ont été développés en partenariat avec des promoteurs immobiliers ou avec des gestionnaires de logements sociaux, il en résulte qu’une dizaine de quartiers sont équipés d’espaces-tri et une vingtaine de projets seront équipés ces prochaines années. L'achat des équipements de conteneurs enterrées est à charge du demandeur (ex promoteurs immobiliers) cela n'est pas à charge de l'Agence.